Sunday, May 25, 2008
Nirvana : The Man Who Sold The World (1995)
We passed upon the stair
We spoke of was and when
Although I wasn't there
He said I was his friend
Which came as a surprise
I spoke into his eyes
I thought you died alone
A long long time ago
Oh no, not me
We never lost control
You're face to face
With the man who sold the world
I laughed and shook his hand
And made my way back home
I searched for form and land
For years and years I roamed
I gazed I gazed I stared
We walked a million hills
We must have died alone,
A long long time ago
Who knows?
Not me
I never lost control
You're face to face
With the Man who Sold the World
Guns'n Roses : Don't Cry (1990)
Talk to me softly
There's something in your eyes
Don't hang your head in sorrow
And please don't cry
I know how you feel inside I've
I've been there before
Somethin's changin' inside you
And don't you know
Don't you cry tonight
I still love you baby
Don't you cry tonight
Don't you cry tonight
There's a heaven above you baby
And don't you cry tonight
Give me a whisper
And give me a sigh
Give me a kiss before you
tell me goodbye
Don't you take it so hard now
And please don't take it so bad
I'll still be thinkin' of you
And the times we had...baby
And don't you cry tonight
Don't you cry tonight
Don't you cry tonight
There's a heaven above you baby
And don't you cry tonight
And please remember that I never lied
And please remember
how I felt inside now honey
You gotta make it your own way
But you'll be alright now sugar
You'll feel better tomorrow
Come the morning light now baby
And don't you cry tonight
An don't you cry tonight
An don't you cry tonight
There's a heaven above you baby
And don't you cry
Don't you ever cry
Don't you cry tonight
Baby maybe someday
Don't you cry
Don't you ever cry
Don't you cry
Tonight
Eric Clapton : Layla (Unplugged)
Majnoun Layla!!
boomp3.com
What'll you do when you get lonely
And nobody's waiting by your side?
You've been running and hiding much too long.
You know it's just your foolish pride.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.
I tried to give you consolation
When your old man had let you down.
Like a fool, I fell in love with you,
Turned my whole world upside down.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.vv
Let's make the best of the situation
Before I finally go insane.
Please don't say we'll never find a way
And tell me all my love's in vain.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.
boomp3.com
What'll you do when you get lonely
And nobody's waiting by your side?
You've been running and hiding much too long.
You know it's just your foolish pride.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.
I tried to give you consolation
When your old man had let you down.
Like a fool, I fell in love with you,
Turned my whole world upside down.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.vv
Let's make the best of the situation
Before I finally go insane.
Please don't say we'll never find a way
And tell me all my love's in vain.
Layla, you've got me on my knees.
Layla, I'm begging, darling please.
Layla, darling won't you ease my worried mind.
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Thursday, May 22, 2008
Jacques Brel : Les Vieux (1964)
C'est très beau, triste, réaliste, humain, c'est Brel!!!
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.
Charles Aznavour : Je Taime A.I.M.E (1994)
Je t'écris c'est plus romantique
Comme un amant du temps jadis
Sur un papier couleur de lys
A l'encre bleue, et je m'applique
Quand ma plume, manque de chance,
Fait en sortant de l'encrier
Une tache sur le papier
Que je déchire et recommence
Je t'aime A.I.M.E.
T'aime le cœur en feu
Faut-il un X à feu ?
Ça me pose un problème
Allez je barre feu
Mais je garde je t'aime
Je t'aime A.I.M.E.
Simplement j'y ajoute
Ces mots "A la folie"
Mais soudain j'ai un doute
Folie avec un L
Un seul L ou bien deux ?
Deux ailes serait mieux
Tellement plus jolies
Et bien sûr plus vivant
Vivant, comme une envie
Que le bonheur agrafe
Comme un papillon bleu
Au cœur d'un amoureux
Inquiet de l'orthographe
A l'école j'étais le cancre
Dont on ne pouvait rien tirer
Guettant l'heure de la récré
L'œil fixe et les doigts tachés d'encre
Aujourd'hui je me désespère
J'ai des lacunes et je le sais
Mais amoureux il me vient des
Velléités épistolaires
Je t'aime A.I.M.E.
Et je n'ai foi qu'en toi
Comment écrire foi
Privé d'un dictionnaire
Il y a tant de fois
Dans le vocabulaire
Je peine et je m'en veux
Allez je place un S
Mieux vaut peut-être un E
Franchement ça me stresse
Et mon foie fait des nœuds
Des heures d'affilée
Penché sur le papier
Je corrige et rature
Puis j'envoie tout valser
Maudissant l'écriture
Ecœuré j'abandonne
Au diable mon stylo
Je dirais tous ces mots
Tranquille au téléphone
Je prends le combiné
Compose un numéro
Je n'ai plus de problèmes
Allo, amour, allo
Oui oui c'est encore moi
Pour la énième fois
Qui t'appelle, tu vois
Pour te dire : "Je t'aime"
Wednesday, May 21, 2008
Lionel Richie : Hello (1984)
Encore plus de nostalgie et de beaux souvenirs!!!!
I've been alone with you inside my mind
And in my dreams I've kissed your lips a thousand times
I sometimes see you pass outside my door
Hello, is it me you're looking for?
I can see it in your eyes, I can see it in your smile
You're all I've ever wanted and my arms are open wide
'Cause you know just what to say and you know just what to do
And I want to tell you so much, I love you
I long to see the sunlight in your hair
And tell you time and time again, how much I care
Sometimes I feel my heart will overflow
Hello, I've just got to let you know
'Cause I wonder where you are and I wonder what you do
Are you somewhere feeling lonely or is someone loving you?
Tell me how to win your heart for I haven't got a clue
But let me start by saying, I love you
Hello, is it me you're looking for?
'Cause I wonder where you are and I wonder what you do
Are you somewhere feeling lonely or is someone loving you?
Tell me how to win your heart for I haven't got a clue
But let me start by saying, I love you
Frankie Goes To Hollywood : Relax (1983)
Nostalgie, nostalgie mais attention interdit au moins de 18 ans :)
Oh oh
Wee-ell-now!
Relax dont do it
When you want to go to it
Relax dont do it
When you want to come
Relax dont do it
When you want to come
When you want to come
Relax dont do it
When you want to to go to it
Relax dont do it
When you want to come
Relax dont do it
When you want to suck it to it
Relax dont do it
When you want to come
Come-oh oh oh
But shoot it in the right direction
Make making it your intention-ooh yeah
Live those dreams
Scheme those schemes
Got to hit me
Hit me
Hit me with those laser beams
Im coming
Im coming-yeah
Relax dont do it
When you want to go to it
Relax dont do it
When you want to come
Relax dont do it
When you want to suck it to it
Relax dont do it (love)
When you want to come
When you want to come
When you want to come
Come-huh
Get it up
The scene of love
Oh feel it
Relax relax relax
Higher higher relax
Nows the time, its party time
Hey
Sunday, May 4, 2008
Charles Aznavour : Mourir d'aimer (1971)
La meilleure façon de mourir, n'est ce pas?
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer
Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit
Payer l'amour au prix de sa vie
Pécher contre le corps mais non contre l'esprit
Laissons le monde à ses problèmes
Les gens haineux face à eux-mêmes
Avec leurs petites idées
Mourir d'aimer
Puisque notre amour ne peut vivre
Mieux vaut en refermer le livre
Et plutôt que de le brûler
Mourir d'aimer
Partir en redressant la tête
Sortir vainqueur d'une défaite
Renverser toutes les données
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Comme on le peut de n'importe quoi
Abandonner tout derrière soi
Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi
Tu es le printemps, moi l'automne
Ton cœur se prend, le mien se donne
Et ma route est déjà tracée
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Mourir d'aimer
Charles Aznavour : J'aime Paris Au mois de Mai (1964)
J'aime Paris au mois de mai
Quand les bourgeons renaissent
Qu'une nouvelle jeunesse
S'empare de la vieille cité
Qui se met à rayonner
J'aime Paris au mois de mai
Quand l'hiver le délaisse
Que le soleil caresse
Ses vieux toits à peine éveillés
J'aime sentir sur les places
Dans les rues où je passe
Ce parfum de muguet que chasse
Le vent qui passe
Il me plaît à me promener
Par les rues qui s'faufilent
A travers toute la ville
J'aime, j'aime Paris au mois de mai
J'aime Paris au mois de mai
Lorsque le jour se lève
Les rues sortant du rêve
Après un sommeil très léger
Coquettes se refont une beauté
J'aime Paris au mois de mai
Quand soudain tout s'anime
Par un monde anonyme
Heureux de voir le soleil briller
J'aime quand le vent m'apporte
Des bruits de toutes sortes
Et les potins que l'on colporte
De porte en porte
Il me plaît à me promener
Dans les rues qui fourmillent
Tout en draguant les filles
J'aime, j'aime Paris au mois de mai
J'aime Paris au mois de mai
Avec ses bouquinistes
Et ses aquarellistes
Que le printemps a ramenés
Comme chaque année le long des quais
J'aime Paris au mois de mai
La Seine qui l'arrose
Et mille petites choses
Que je ne pourrais expliquer
J'aime quand la nuit sévère
Etend la paix sur terre
Et que la ville soudain s'éclaire
De millions de lumières
Il me plaît à me promener
Contemplant les vitrines
La nuit qui me fascine
J'aime, j'aime Paris au mois de mai
Charles Aznavour : Tout s'en sa (1968)
Tout s'en va, tout se meurt
Tu ne crois plus à notre bonheur
Et tu deviens sans raison ni cause
Nerveuse et morose, Rose, Rose
Rose, Rose, ah oui ! Je me souviens
J'avais quoi, dix-sept ans, toi peut-être un peu moins
Quand tu séchais tes cours et venait le matin
Pour m'apporter ton cœur comme un bouton de rose
Rose, Rose, amour de mon passé
Quand tu venais me voir dans ma chambre au grenier
Je trouvais que ta peau sentait le foin mouillé
Et quand je t'embrassais.... mais ça c'est autre chose
Tout s'en va, tout se meurt
Tu veux fermer ta porte à mon cœur
J'entends déjà le vent qui se lève
Pour chasser mes rêves, Ève, Ève
Ève, Ève encore un souvenir
Qui m'a brûlé le cœur avant que de faiblir
J'ai cru devenir fou, j'ai voulu en mourir
Mais le temps guérit tout, un jour sans crier gare
Ève, Ève à mordre follement
Dans le fruit de l'amour, on se brise les dents
Si tu m'as fait du mal j'ai conservé pourtant
Le souvenir des jours... je crois que je m'égare
Tout s'en va, tout se meurt
Je sens qu'en moi s'installe la peur
Tu as déjà bouclé ta valise
Et je réalise, Lise, Lise
Lise, Lise, où es-tu aujourd'hui
Toi qui mourais le jour pour renaître la nuit
Toi qui marchais pieds nus en rêvant sous la pluie
Abhorrant le soleil mais adorant la neige
Lise, Lise et tes cheveux mouvants
Fantasque, inattendue, mi-femme et mi-enfant,
Qui tombais dans mes bras parfois en sanglotant
Ou en riant très fort... voyons où en étais-je ?
Tout s'en va, tout se meurt
Je ne suis plus qu'une ombre en ton cœur
Et je vois bien qu'en toi tout s'apprête
Pour d'autres conquêtes.... Kate, Kate
Kate, Kate à l'accent que j'aimais
Qui malgré ses efforts lorsqu'elle s'exprimait
Ne pouvait s'empêcher d'écorcher le français
Qui bien qu'étant anglaise était pourtant d'argile
Kate Kate avait mille trésors
Et des taches de rouille agrémentaient son corps
Comme si ses parents l'avaient laissée dehors
Trop longtemps sous la pluie... les bonheur est fragile
Tout s'en va, tout se meurt
Mais le printemps revient en vainqueur
Les bras chargés de rêves et de fleurs
Et sèche nos pleurs
Et sème en nos cœurs
Ses grains de folie
Ainsi va la vie.
Saturday, May 3, 2008
Jacques Brel : La Quête
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
George Moustaki : Ma Solitude (1966)
Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m'en suis fait presqu'une amie
Une douce habitude
Ell' ne me quitte pas d'un pas
Fidèle comme une ombre
Elle m'a suivi ça et là
Aux quatre coins du monde
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face à face
Je ne sais vraiment pas jusqu'où
Ira cette complice
Faudra-t-il que j'y prenne goût
Ou que je réagisse?
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Par elle, j'ai autant appris
Que j'ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfère l'amour
D'une autre courtisane
Elle sera à mon dernier jour
Ma dernière compagne
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Georges Brassens : Les Copains d'abord (1964)
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la littérature
N'en déplaise aux jeteurs de sort
Aux jeteurs de sort
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds
Mais des amis franco de port
Des copains d'abord
C'étaient pas des amis de luxe
Des petits Castor et Pollux
Des gens de Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boétie
Sur le ventre ils se tapaient fort
Les copains d'abord
C'étaient pas des anges non plus
L'Évangile, ils l'avaient pas lu
Mais ils s'aimaient toutes voiles dehors
Toutes voiles dehors
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C'était leur seule litanie
Leur credo, leur confiteor
Aux copains d'abord
Au moindre coup de Trafalgar
C'est l'amitié qui prenait l'quart
C'est elle qui leur montrait le nord
Leur montrait le nord
Et quand ils étaient en détresse
Qu'leurs bras lançaient des S.O.S.
On aurait dit des sémaphores
Les copains d'abord
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord
C'est qu'il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Qui n'ait jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
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