Se sentir quelque peu romain Mais au temps de la décadence Gratter sa mémoire à deux mains Ne plus parler qu'à son silence Et Ne plus vouloir se faire aimer Pour cause de trop peu d'importance Etre désespéré Mais avec élégance
Sentir la pente plus glissante Qu'au temps où le corps étais mince Lire dans les yeus de ravissantes Que cinquante ans c'est la province Et Brûler sa jeunesse mourante Mais faire celui qui s'en dispense Etre désespéré Mais avec élégance
Sortir pour traverser des bars Où l'on est chaque fois le plus vieux Y éclabousser de pourboires Quelques barmans silencieux Et Grignoter des banalités Avec des vieilles en puissance Etre désespéré Mais avec élégance
Savoir qu'on a toujours eu peur Savoir son poids de lâcheté Pouvoir se passer de bonheur Savoir ne plus se pardonner Et N'avoir plus grand chose á rêver Mais écouter son coeur qui danse Etre désespéré Mais avec espérance.
Je reposte cette chanson, car elle le vaut bien, surtout le refrain "Oh mon amour Mon doux mon tendre mon merveilleux amour...". Des paroles que seul Brel peut écrire!
Bien sûr, nous eûmes des orages Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol Mille fois tu pris ton bagage Mille fois je pris mon envol Et chaque meuble se souvient Dans cette chambre sans berceau Des éclats des vieilles tempêtes Plus rien ne ressemblait à rien Tu avais perdu le goût de l'eau Et moi celui de la conquête
{Refrain:} Mais mon amour Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore tu sais je t'aime
Moi, je sais tous tes sortilèges Tu sais tous mes envoûtements Tu m'as gardé de pièges en pièges Je t'ai perdue de temps en temps Bien sûr tu pris quelques amants Il fallait bien passer le temps Il faut bien que le corps exulte Finalement finalement Il nous fallut bien du talent Pour être vieux sans être adultes
{Refrain}
Oh, mon amour Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore, tu sais, je t'aime
Et plus le temps nous fait cortège Et plus le temps nous fait tourment Mais n'est-ce pas le pire piège Que vivre en paix pour des amants Bien sûr tu pleures un peu moins tôt Je me déchire un peu plus tard Nous protégeons moins nos mystères On laisse moins faire le hasard On se méfie du fil de l'eau Mais c'est toujours la tendre guerre
{Refrain}
Oh, mon amour... Mon doux mon tendre mon merveilleux amour De l'aube claire jusqu'à la fin du jour Je t'aime encore tu sais je t'aime.
Au premier temps de la valse Toute seule tu souris déjà Au premier temps de la valse Je suis seul mais je t'aperçois Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Me murmure murmure tout bas
{refrain:} Une valse à trois temps Qui s'offre encore le temps Qui s'offre encore le temps De s'offrir des détours Du côté de l'amour Comme c'est charmant Une valse à quatre temps C'est beaucoup moins dansant C'est beaucoup moins dansant Mais tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à quatre temps Une valse à vingt ans C'est beaucoup plus troublant C'est beaucoup plus troublant Mais beaucoup plus charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à vingt ans Une valse à cent temps Une valse à cent ans Une valse ça s'entend A chaque carrefour Dans Paris que l'amour Rafraîchit au printemps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse a mis le temps De patienter vingt ans Pour que tu aies vingt ans Et pour que j'aie vingt ans Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Offre seule aux amants Trois cent trente-trois fois le temps De bâtir un roman
Au deuxième temps de la valse On est deux tu es dans mes bras Au deuxième temps de la valse Nous comptons tous les deux une deux trois Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Nous fredonne fredonne déjà
{refrain}
Au troisième temps de la valse Nous valsons enfin tous les trois Au troisième temps de la valse Il y a toi y a l'amour et y a moi Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Laisse enfin éclater sa joie.
Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d'une possible fièvre Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête, Suivre l'étoile Peu m'importent mes chances Peu m'importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l'or d'un mot d'amour Je ne sais si je serai ce héros Mais mon cœur serait tranquille Et les villes s'éclabousseraient de bleu Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s'en écarteler Pour atteindre l'inaccessible étoile.
J'habite seul avec maman Dans un très vieil appartement Rue Sarasate J'ai pour me tenir compagnie Une tortue deux canaris Et une chatte Pour laisser maman reposer Très souvent je fais le marché Et la cuisine Je range, je lave, j'essuie, A l'occasion je pique aussi A la machine Le travail ne me fait pas peur Je suis un peu décorateur Un peu styliste Mais mon vrai métier c'est la nuit. Que je l'exerce en travesti : Je suis artiste Jai un numéro très spécial Qui finit en nu intégral Après strip-tease Et dans la salle je vois que Les mâles n'en croient pas leurs yeux. Je suis un homme, oh ! Comme ils disent
Vers les trois heures du matin On va manger entre copains De tous les sexes Dans un quelconque bar-tabac Et là on s'en donne à cœur joie Et sans complexe On déballe des vérités Sur des gens qu'on a dans le nez On les lapide Mais on fait ça avec humour Enrobé dans des calembours Mouillés d'acide On rencontre des attardés Qui pour épater leurs tablées Marchent et ondulent Singeant ce qu'ils croient être nous Et se couvrent, les pauvres fous De ridicule Ça gesticule et parle fort Ça joue les divas, les ténors De la bêtise Moi les lazzi, les quolibets Me laissent froid puisque c'est vrai. Je suis un homme, oh ! Comme ils disent
A l'heure où naît un jour nouveau Je rentre retrouver mon lot De solitude J'ôte mes cils et mes cheveux Comme un pauvre clown malheureux De lassitude Je me couche mais ne dors pas Je pense à mes amours sans joie Si dérisoires A ce garçon beau comme un Dieu Qui sans rien faire a mis le feu A ma mémoire Ma bouche n'osera jamais Lui avouer mon doux secret Mon tendre drame Car l'objet de tous mes tourments Passe le plus clair de son temps Au lit des femmes Nul n'a le droit en vérité De me blâmer de me juger Et je précise Que c'est bien la nature qui Est seule responsable si Je suis un homme, oh ! Comme ils disent
Un peu par lâcheté, un peu par lassitude Sur la terre brûlée de tous nos jours heureux Un peu par vanité, un peu par habitude De peur de rester seuls, nous vivons tous les deux Comme des inconnus qui n'ont rien à se dire Comme des gens pressés qui se voient par hasard, Échangeant quelques mots dans un pâle sourire Avec rien dans le cœur et rien dans le regard
{Refrain:} Il ne nous reste rien que regrets et remords, Rien qu'un amour déjà mort Nous ne sommes, quoi qu'on fasse, Que deux êtres face à face Qui vivent comme des étrangers Mais qu'est-il advenu du couple qui s'aimait? Nous ne le saurons jamais Car nous restons côte à côte En nous rejetant les fautes Et vivons comme des étrangers
Peut-être par pudeur, peut-être par faiblesse, Nous n'abordons jamais ce problème important Et ridiculement figés par la détresse, Espérant l'impossible, nous tuons le temps
Le temps qui sûrement nous dévore et ravage Ce rien de pureté contenu dans nos cœurs Et nous sommes deux fous qui, croyant être sages, Se gorgent d'un passé qui lentement se meurt
Ils n'ont plus rien à se maudire Ils se perforent en silence La haine est devenue leur science Les cris sont devenus leurs rires L'amour est mort, l'amour est vide Il a rejoint les goélands La grande maison est livide Les portes claquent à tout moment
Ils ont oublié qu'il y a peu Strasbourg traversé en riant Leur avait semblé bien moins grand Qu'une grande place de banlieue Ils ont oublié les sourires Qu'ils déposaient tout autour d'eux Quand je te parlais d'amoureux C'est ceux-là que j'aimais décrire
Vers midi s'ouvrent les soirées Qu'ébrèchent quelques sonneries C'est toujours la même bergerie Mais les brebis sont enragées Il rêve à d'anciennes maîtresses Elle s'invente son prochain amant Ils ne voient plus dans leurs enfants Que les défauts que l'autre y laisse
Ils ont oublié le beau temps Où le petit jour souriait Quand il lui récitait Hamlet Nu comme un ver et en allemand Ils ont oublié qu'ils vivaient A deux, ils brûlaient mille vies Quand je disais belle folie C'est de ces deux que je parlais
Le piano n'est plus qu'un meuble La cuisine pleure quelques sandwichs Et eux ressemblent à deux derviches Qui toupient dans le même immeuble Elle a oublié qu'elle chantait Il a oublié qu'elle chantait Ils assassinent leurs nuitées En lisant des livres fermés
Ils ont oublié qu'autrefois Ils naviguaient de fête en fête Quitte à s'inventer à tue-tête Des fêtes qui n'existaient pas Ils ont oublié les vertus De la famine et de la bise Quand ils dormaient dans deux valises Et, mais nous, ma belle Comment vas-tu? Comment vas-tu?
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t'attends Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.
Hier encore j'avais vingt ans Je caressais le temps et jouais de la vie Comme on joue de l'amour et je vivais la nuit Sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps
J'ai fait tant de projets qui sont restés en l'air J'ai fondé tant d'espoirs qui se sont envolés Que je reste perdu, ne sachant où aller Mes yeux cherchant le ciel mais le coeur mis en terre
Hier encore j'avais vingt ans Je gaspillais le temps en voulant l'arrêter Et pour le retenir, même le devancer, Je n'ai fait que courir et me suis essouflé
Ignorant le passé, conjugant au futur, Je précédais de «moi» toute conversation Et donnais mon avis que je voulais le bon Pour critiquer le monde avec désinvolture
Hier encore j'avais vingt ans Mais j'ai perdu mon temps à faire des folies Qui ne me laissent au fond rien de vraiment précis Que quelques rides au front et la peur de l'ennui
Car mes amours sont mortes avant que d'exister Mes amis sont partis et ne reviendront pas Par ma faute j'ai fait le vide autour de moi Et j'ai gâché ma vie et mes jeunes années
Du meilleur et du pire, en jetant le meilleur, J'ai figé mes sourires et j'ai glacé mes pleurs... Où sont-ils à présent, À présent, mes vingt ans?
الليلة آه يا ليل جيت نشكيلك ونبوح لك بلوعتي وأنيني اسمعني وخبي كل ما نحكيلك وخلي سرك ما بينك وبيني
اسمعني وخبي نغمتي وأناتي والي خفاتو الروح من أسراري همسات عودي وسكتتي وآهاتي الوحش حرق كبيدتي وكنيني ليلي يا ليل وخلي سرك ما بينك وبيني
الي ما لوش حبيب إنت حبيبه يا ليل وانت ليه أعز خليل مجروح القلب إنت يا ليل طبيبه اسمع ألامي وشكوتي يا ليل الوحش حرق كبيدتي وكنيني ليلي يا ليل وخلي سرك ما بينك وبيني
قلبي ما يشكي لحد بالي يقاسي ومرارة العيشة تعودت عليها لكن الليلة صعب عليا كأسي ما عرفتش كيفاش ليلتي نعديها ليلي يا ليل وخلي سرك بينك وبيني
De chrysanthèmes en chrysanthèmes Nos amitiés sont en partance De chrysanthèmes en chrysanthèmes La mort potence nos dulcinées De chrysanthèmes en chrysanthèmes Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent De chrysanthèmes en chrysanthèmes Les hommes pleurent les femmes pleuvent
J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois traîner mes os Jusqu'au soleil jusqu'à l'été Jusqu'au printemps jusqu'à demain J'arrive, j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois voir si le fleuve Est encore fleuve voir si le port Est encore port m'y voir encore J'arrive j'arrive Mais pourquoi moi pourquoi maintenant Pourquoi déjà et où aller J'arrive bien sûr, j'arrive Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver
De chrysanthèmes en chrysanthèmes A chaque fois plus solitaire De chrysanthèmes en chrysanthèmes A chaque fois surnuméraire J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois prendre un amour Comme on prend le train pour plus être seul Pour être ailleurs pour être bien J'arrive j'arrive Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé Encore une fois remplir d'étoiles Un corps qui tremble et tomber mort Brûlé d'amour le coeur en cendres J'arrive j'arrive C'est même pas toi qui est en avance C'est déjà moi qui suis en retard J'arrive, bien sûr j'arrive Mais ai-je jamais rien fait d'autre qu'arriver.
In the concert of Georges Harrisson, Anoushka Shankar conducted a mixed indian/european orchestra performing 'ARPAN' a composition of her faher Ravi Shankar featuring Eric Clapton in the Guitar. Only music can mix and consolidate different cultures while preserving their identity. If only Bouchna9 was with them ;) I heard he did something with indian musicians.